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 This is not a dream, this is not chance, this is Fate.

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Ryan E. Doyle

Ryan E. Doyle


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Date d'inscription : 20/08/2010

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MessageSujet: This is not a dream, this is not chance, this is Fate.   This is not a dream, this is not chance, this is Fate. EmptyDim 22 Aoû - 20:16

This is not a dream, this is not chance, this is Fate. Editunknownwestern7a This is not a dream, this is not chance, this is Fate. Aha4210

    La nuit commençait doucement à tomber sur le camp. Les ombres des arbres s’allongeait sur le sol et donnait à l’endroit un air inquiétant. Ce jour là avait été la seule belle journée depuis une semaine, la seule journée où des trombes d’eau n’étaient pas tombées, obligeant les occupants déjà enfermés dans un camp plus ou moins contre leur gré, à s’enfermer de nouveau dans des lieux encore plus réduits. Aucune possibilité de sortie, de quoi devenir fou non ? Pour Ryan, c’était en effet le cas, il fallait absolument qu’il sorte de ces baraquements où la folie allait ne pas tarder à le gagner. Cette journée avait été donc la parfaite occasion de sortir et de s’éloigner de tous ces gens pour au moins une journée. Non pas qu’il ne les appréciait pas, bien au contraire, mais il avait besoin de moment de solitude, de moments où il se retrouvait seul afin de pouvoir reflechir sans avoir l’impression de se sentir observé. La paranoia était surement un vieux reste de son azddiction à la cocaine. Enfin, celle ci était résolue, plutot, le jeune californien espérait qu’elle l’était, même si ses parents croyaient toujours que leur fils unique avait un probléme avec la drogue. C’était d’ailleurs pour cela qu’il était entré ici, car ses parents, ne croyant pas qu’il avait décroché par lui même, pensait toujours que dans la chambre du fils prodigue se trouvaient de petits sachets blancs remplis d’une poudre faisant voir monts et merveilles. Seulement, c’était faux, il n’en avait plus, et essayait au maximum de ne plus y toucher. Pour cela, il avait changer de fréquentation, et tachait de ne plus se retrouver en compagnie de junkie notoire qui pourraient lui donner envie de revoir ces quelques bouts de paradis. En effet, la cocaïne, cette poudre aussi pure que diaphane avait la grande qualité de rendre la réalité beaucoup plus belle qu’elle ne l’etait véritablement. Dans sa réalité droguée, Red voyait encore Alexya apparaître devant ses yeux alors qu’il était allongé sur un lit, dans une piéce noire, le souffle court. Ces hallucinations faisaient battre son cœur plus que jamais dans la mesure où seul dans ces moments là, il pouvait la voir lui sourire à nouveau. Mais la substance le détruisait de l’intérieur, et il ne pouvait pas vivre sa vie dans un rêve, il lui fallait aller de l’avant, alors il avait arrêté. A contre cœur.

    Ryan se décida donc à sortir toute la journée, partant en début d’après midi pour ne rentrer, l’espérait il, qu’une fois la nuit bien tomber. Il se moquait un peu des règles du camps, écoutant plutôt son envie de ne plus s’enfermer plutot que les sévères consignes qui avaient pu être données. Il n’avait aucune destination précise en tête, mais il finit par parcourir pas mal de distance avant que le soleil ne commence à se coucher. Ayant oublié son téléphone portable dans un de ces autres jeans, Red se rendit compte que s’il se perdait, il pouvait dire définitivement adieu à la civilisation. Si les bois étaient assez clair tout pres des cabanons, il n’en allait pas du tout de même lorsqu’on s’enfonçait dans la foret qui avait tendance à devenir plus sombre. Il en fallait bien plus pour effrayer le jeune homme, il était passé par des épreuves bien plus difficiles et ce n’était sûrement pas un bois qui allait commencer à l’effrayer. Il monta jusqu’à découvrir une cascade dont il n’avait jusque là, pas encore supposé l’existence. Depuis toujours, il avait la hantise de l’eau, ne comprenant même pas comment des gens pouvaient s’amuser à sauter du haut d’une telle colline. Etant petit, il s’était presque noyé et depuis, seule Alexya avait réussi à le faire revenir dans une surface où l’eau était totalement libre. Depuis sa mort, il n’avait pas remis un seul orteil dans un lac ou un océan, alors une cascade, non plus ! Cependant, il était arrivé en haut de cette cascade et un petit parapet surplombait la chute. Il grimpa dessus. Le rebords n’était pas bien large, mais depuis la mort de celle qui avait été son premier et unique amour, il n’avait plus peur de la mort. La vie sans elle était tout simplement hideuse alors pourquoi aurait il craint de la rejoindre dans l’autre monde ? Evidemment, il ne ferait pas le grand sot exprès, mais s’il avait par exemple un accident de voiture, il avait déjà coché sur les formulaire pour qu’on ne le maintienne pas en vie. A présent, il savait juste où étaient ses priorités.

    Regardant vers le bas alors qu’il s’exerçait à marcher précautionneusement sur le petit muret, il apperçut une silhouette à coté de l’eau, assise avec le dos au soleil. De sa place, par contre, cette silhouette ne pouvait absolument rien deviner de l’arrogant californien qui se trouvait plus haut, jouant dangereusement avec sa vie dans l’espoir qu’un jour un coup de vent le pousse à faire le grand sot. Il plissa légèrement les yeux de manière à mieux voir – il souffrait d’une légère myopie mais avait toujours refuser de porter des lunettes – et reconnut en cette personne sa défunte petite amie. Seulement, même s’il avait accepté sa mort, tout en ne la laissant pas partir, il devait se rendre à l’évidence : elle ne pouvait aps se trouver ici, pas dans ce camps dont il n’avait qu’une envie, partir. Il se décida quand même à descendre du parapet, et descendre sur la petite plage qui se trouvait devant la cascade. La marche pour l’atteindre ne se faisait pas en cinq minutes, et il espérait que pendant ce temps, sa si belle hallucination ne soit pas partie. Il ne voulait pas, il n’avait qu’une envie, revoir son visage encore une fois, la voir lui sourire, toucher et éprouver la douceur de sa peau, entendre son rire cristallin ou encore le ton mélodieux de sa voix. Elle lui manquait tant. La descente se fit en une vingtaine de minutes et lorsqu’il arriva, ce fut face à son dos qu’il se trouva. Il arriva doucement, ses pas ne faisant aucun bruits, son souffle étant assez lent pour ne pas être audible. Il ne voulait pas l’effrayer, mais dans un autre sens, il ne voulait pas se tromper. Arrivant plus pres d’elle, il comprit enfin qui elle était. Non elle n’était pas son Alexya, mais elle était Alexys, sa sœur jumelle, celle qui l’avait aussi abandonné mais d’une autre maniére. Posant ses mains de pianiste sur ses yeux, masquant alors son identité, il ne prononça que ces quelques mots :

    - Au début, j’ai cru que tu étais un fantôme. Mais malheureusement, ils n’existent pas. Ensuite, je t’ai prise pour une hallucination, cependant, elle glisserait normalement entre mes doigts, et là, je ne sens contre mes paumes que la chaleur de ton visage. Tu n’es ni l’un ni l’autre alors Alexys, pourtant, j’aurai cru…

    Il enleva ses mains de ses yeux, et vint s’asseoir à ses cotés. Pour lui, la surprise était grande, il ne s’imaginait pas du tout la retrouver ici. Mais du coté de la jeune femme, le choc devait être aussi immense dans la mesure où la façon par laquelle il l’avait abordé était peu commune. Il ne fixa pas ses yeux sur la jeune femme, ne tenant pas à être happé par la pureté de ses traits qui ne faisait que lui remémorer un être cher perdue, et des bons moments passés avec Alexys il y avait un peu moins de quatre ans, avant qu’elle ne parte sans laisser de nouvelles. Le regard perdu dans l’eau, son bleu se reflétant dans les prunelles aussi bleue du californien, il ajouta d’une voix qui trahissait sa lassitude :

    - Ca faisait un bail…
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Alexys Soul Bronx

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MessageSujet: Re: This is not a dream, this is not chance, this is Fate.   This is not a dream, this is not chance, this is Fate. EmptyDim 22 Aoû - 21:16

  • Qu'est ce qu'elle foutait ici ? Alexys le savait, et pourtant cette question la hantée depuis que ses parents adoptifs lui avait partagée leur décision : l'envoyer ici; à Bug Juice. Et puis merde, c'était quoi ce nom, "Bug Juice" ? On aurait dit une chaîne de smoothie, au pire un camping deux étoiles. Non, à la place tu te retrouvais entouré de gosses capricieux, avec des moniteurs du même genre, de quatre ans nos aînés, à peine. C'était immonde comme concept; à dix neuf elle se sentait ridicule ici, et ne pouvait pas comprendre comme les autres jeunes de son âge puissent accepter de ce faire trimballer d'activités en activités comme la chose la plus normale au monde. Ouais, à croire que leur seul soucis c'était de ne pas avoir de vie. Cette pensée fit sourire Alexys : elle aimait critiquer tout ce qui l'entourait, mais au fond elle savait bien qu'elle ne valait pas mieux que les autres. Elle était ici parce qu'elle profitait tellement de la vie qu'on se demandait si elle ne tentait pas plutôt d'attirer la mort. Et malgré elle, Alexys devait admettre que c'était une bonne question. Âgée d'à peine dix neuf ans, la jeune femme avait déjà perdue cinq des êtres les plus chers dans sa petite vie misérable. Après avoir perdue ses parents à onze ans, sa soeur et le seul remède - Red - a seize ans, puis finalement Céleste ... Que faire ?

    Une envie de se frapper le front contre le mur monta soudainement en elle. Voilà ce qu'était l'effet de la coke et de l'alcool de la veille. Malgré toutes les interdictions et vérifications, cela tournait déjà pas mal dans le camp ... A peine deux jours de répit en fait, au grand plaisir de la demoiselle Bronx. Seulement, elle connaissait la suite : ce matin sa tête était lourde, ses pensées qu'elle savait si bien éviter en temps normal étaient omniprésentes, et la grosse barre formée suite à la coke lui traversait la tête et lui broyait le cerveau. C'est ainsi qu'elle se leva précipitamment avant de s'affaler à nouveau dans son petit lit de campement, et se jeta dans une douche froide qui soulagea la douleur pour à peine dix minutes, mais c'était déjà cela de gagné. Il faisait beau; mais tellement gris dans son esprit, qu'elle se devait de s'obliger à s'imprégner du beau temps. Ainsi, luttant contre son cerveau, Alexys enfila un bikini bleu azur et le couvrit d'une robe d'été blanche. Enfilant des sandalettes, elle jeta un coup d'oeil rapide à ses colocataires et attrapa son sac à main seulement remplit de trois bouquins et d'une bouteille à moitié remplie de vodka, avant de fuir hors de la chambre sans un bruit. Dans le couloir, Alexys avanca sur la pointe des pieds, tentant de ne pas se faire remarquer par les moniteurs. Essouflée, sûrement dû à la fumée de cigarette et autre inspirée la veille, elle se mit pourtant à courir dès que le paysage s'offrit à elle. En effet, c'était bien le seul point positif de ce séjour : cette nature lui faisait tellement de bien. Cela lui rappelait ses peu de souvenirs d'enfance, dans sa maison de campagne avec sa soeur et ses parents ... Comment ne pas apprécier malgré le pincement au coeur que cela pouvait lui procurer ?

    Alexys avancait au hasard, tentant de trouver un coin tranquille au soleil, se perdant dans la nature afin de ne plus entendre toutes ses voix agacantes et veiller à ce qu'on ne la retrouve pas. Peut etre même pourrait elle finir la bouteille et s'allonger dans l'herbe tout en s'endormant pour un siècle ? Ceci était devenu un espoir, un fantasme, malheureusement impossible. Pourtant, elle tentait tout de même à le réaliser en quelque sorte ... C'est alors qu'elle apercut cette magnifique cascade. Au pied de celle ci, une petite plage. Le coin parfait pour une troisième et nouvelle journée solitaire. S'asseyant dans le sable dos au soleil, la jeune Bronx attrapa sa bouteille, bu quelques gorgées du liquide transparent et se mit à lire son livre. Peu à peu les lettres se brouillaient un peu, se mettaient à danser sur les lignes, mais rien d'anormal. Son dos commencait à crâmer aussi, mais Alexys était bien déterminée à terminer son bouquin.

    Alors qu'elle lisait ses dernières pages, c'est dans une surprise totale qu'elle sentie une présence derrière elle, puis des mains chaudes lui couvrant les yeux une demie seconde plus tard. Etrangement, si elle avait voulue se retourner, ces mains apaisèrent tout de suite Alexys. Il y avait peu de choses dont la jeune femme avait encore peur depuis que la mort n'en faisait plus partit. Inspirant doucement, elle attendit que le propriétaire des mains baladeuses lui indique son identité, ou du moins prenne tout simplement parole, ce qui ne tarda pas. - Au début, j’ai cru que tu étais un fantôme. Mais malheureusement, ils n’existent pas. Ensuite, je t’ai prise pour une hallucination, cependant, elle glisserait normalement entre mes doigts, et là, je ne sens contre mes paumes que la chaleur de ton visage. Tu n’es ni l’un ni l’autre alors Alexys, pourtant, j’aurai cru… Si elle avait commencée par ce demander qui était ce fou qui lui parlait, son ventre se tordait lentement, et de plus en plus jusqu'à ce qu'il se taise. La seule personne pouvant lui parler ainsi était ... - Red ... ? Sa voix était étouffée par la surprise, mais tout aussi calme et basse. Etrange comment le souvenir du jeune homme, de ses traits et de sa voix était resté intacte dans l'esprit de la jeune demoiselle. Alors qu'elle l'observait enfin, celui ci s'asseya à ses côtés.

    - Ca faisait un bail… Bon, maintenant Alexys ne pourrait plus que pleurer quatre êtres chers perdu, n'est ce pas ? Blague mise à part, son regard caressait le jeune homme sans pudeur, l'inspectant comme si il revenait de chez les morts. Etrangement, ces trois ans et six mois semblait avoir eu le même effet sur elle que sur lui : ceux de la drogue et de la fatigue de vivre. Cependant, Alexys se sentait incapable de prononcer un mot. Il y avait trop d'un coup, trop à accepter. Elle aurait presque aimait finir la bouteille pour accuser l'alcool de son état. D'ailleurs, elle l'attrapa et la tendit à Red. - Tu en veux ? Oui; Alexys était complètement à côtés de la plaque, une envie folle de se serrer contre celui qui l'avait une fois tellement aidée. Seulement, elle, n'avait elle pas juste prit son réconfort avant de fuir sans un mot et le laisser ainsi ?

    - Je sais que ca ne changera rien désormais ... Car oui, je ne suis qu'un pauvre sosie râtée d'une personne que tu as aimé, et sûrement même mieux connue que moi. Seulement, je suis désolée ... On t'as imposée ma présence ce soir là, puis je me suis imposée moi mêm, avant de disparaitre ... mais putain ... tu comprends non ? BAM - elle se serait bien giflée d'être aussi conne. m'enfin; chacun réagit différemment aux "retrouvailles" n'est ce pas ? (a)
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Ryan E. Doyle

Ryan E. Doyle


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MessageSujet: Re: This is not a dream, this is not chance, this is Fate.   This is not a dream, this is not chance, this is Fate. EmptyDim 22 Aoû - 22:32

    La drogue avait été un doux réconfort à la souffrance de Red. En effet, lui qui était une personne véritablement addictive, la cocaïne l’avait aidé à laisser partir l’être aimé lion de lui. Mais avant la cocaine, il y avait eut Alexys. La jeune femme était le sosie de sa jumelle morte, si bien que lors de leur première rencontre dans un lit d’hôpital, le californien aurait pu croire à la résurrection des morts. Mais non, ensuite il apprit un peu à la connaître, et se rendit compte qu’elle n’avait absolument rien à voir avec l’autre sœur qu’il avait connu. Par la, il ne faut pas entendre quelque chose de péjoratif ou de méchant, chacune avait bien son style, et il fallait avouer que le style d’Alexys avait su quelques peu consoler Ryan. Il avait passer deux moi à parler avec sa jumelle des qualités et des défauts d’Alexya, ou encore des expériences qu’ils avaient pu vivre ensemble. Elle avait p aussi voir sa jumelle sourire, parler, rire en Europe puisque le couple s’y était rendu peut de temps avant le jour fatal et avait fait des films souvenirs d’eux deux. D’ailleurs, depuis, Red n’avait plus jamais regardé ces films. Voir la jeune femme parler à une caméra derrière laquelle il se savait s’être trouvé aurait été tout simplement insupportable. Il savait parfaitement qu’il devait la laisser partir et tourner la page, mais de simple mots étaient toujours bien plus facile à se dire qu’à appliquer dans la cruelle réalité. Son addiction passa juste sans regret sur la drogue, après tout, c’était cela ou trouver un truc qui le maintiendrait encore plus proche de la mort, encore plus dangereux et qui aurait fait qu'aujourd’hui, il n’aurait peut être pas eut la possibilité de retrouver une des personnes qu’il avait le plus apprécié dans sa période la plus noire. Car oui, il avait plein d’amis, mais aucuns n’avaient su trouver les mots justes afin de le consoler, de lui faire passer la peine qui lancinait son âme. Seule, Alexya, avait réussi à faire cela, juste par sa présence, juste par son besoin de savoir qui était celle qu’elle avait manqué de si peu.

    Red n’avait rien vécu de semblable niveau sentiment, depuis la mort de la jeune femme. Il n’avait pas pu se remettre en couple avec une fille, ne trouvant jamais en elle toute la perfection et l’imperfection qu’il avait trouvé des le premier soir chez sa défunte petite amie. Peut être était il devenu trop perfectionniste, peut être ne voulait il juste pas tourner la page sur cette relation qui avait pour la première fois de sa vie, réussit à mêler corps et esprit dans le plaisir. Depuis, il n’avait eut que des aventures d’un soir, des filles dont il ne se rappelait jamais les noms et dont seulement par le corps il pouvait être attiré. Rares étaient celles qui arrivaient à avoir assez d’esprit pour comprendre ses sarcasmes et son cynisme latent, sa manière de parler déroutante car toujours à double sens. La preuve que celle ci était caractéristique, Alexys l’avait reconnue alors qu’il avait encore les mains sur ses yeux. On ne l’entendais jamais parler comme un gosse de riche, il avait son propre style, sa propre façon de tourner ses phrases. Toutes les filles qu’il avait rencontré après le départ d’Alexys n’avaient été que plus ordinaires les unes que les autres, tant au niveau physique qu’au niveau mental. Il cherchait toujours en celles qu’il rencontrait quelque chose de spéciale, quelque chose qui aurait pu faire qu’il tomberait immédiatement amoureux d’elles, mais jamais il n’avait pu le trouver. Peut être était il trop idéaliste, peut être souhaitait il avec une trop grande force pouvoir revivre quelque chose d’aussi fort que ce qu’il avait déjà connu ? En tout cas, même s’il cherchait comme cela des raisons, il savait par avance qu’il n’abandonnerait pas, qu’il continuerait dans sa quête de la perfection. Pari risqué, n’est ce pas ?

    Le californien ne s’attendait surement pas à retrouver Alexys dans ce genre de camp. Pour l’y enmené, il avait fallut sortir l’artillerie tres lourde d’argument, à base de chantage financier – Ryan Evan Doyle, on va te déshériter ! – et affectif – de toute maniére, tu ne cherches que cela, faire de la peine à ta mére, fils indigne !-. Alors il s’était retrouvé dans un bus en direction de nulle part land, en gros, en direction de bug juice. D’emblée il avait détesté le nom, et le camp, encore plus. Mais bon, s’il devait passer par la pour redevenir dans l’esprit de ses parents le fils modèle, alors il le ferait. Evidemment, c’était un sacrifice personnel, mais au moins, il se disait qu’il aurait la paix pour un petit bout de temps et que cela n’était sûrement pas du luxe. Chez lui, depuis la mort de sa petite amie, il était toujours resté ce jeune homme au regard sombre qui n’avait plus du tout la joie de vivre qu’on lui connaissait avant. Son regard avait changé, on lisait à présent qu’il avait connu ce que la vie pouvait offrir de plus cruel comme cadeau. Il regarda son visage marqué par le temps et les exces, elle non plus n’avait pas réussé à passer l’éponge sur le passé de toute évidence, noyant jour apres jour un peu plus son chagrin dans ce qu’elle pouvait. Elle n’avait cependant pas le teint de peau d’une drogué, plutot celui d’une fille en perpetuelle manque de sommeil. Pourtant, malgré cela, il sentait quand même cette aura qui se dégageait d’elle. Une aura qu’avait sa sœur mais qui ne procurait pas du tout le même effet. Il saisit la bouteille qu’elle lui tendit et sentit le parfum qui s’en échappait. Vodka. Non merci, très peu pour Red qui ne buvait plus cela pur. Whisky, oui, Tequila, oui, Vodka, Non. Il posa la bouteille a coté de lui, veillant à ce qu’elle ne se renverse pas. Décidemment, si la jeune femme en était réduite à boire de la vodka comme cela, c’était qu’elle était encore plus mal que lui. Pourtant, lui n’était pas dans un superbe état. Physiquement parlant, cela allait toujours, de beaux yeux bleus, un charisme d’ange, un sourire qui ferait que des filles se damneraient pour lui, des lévres colorés, un regard à faire fondre la glace, des traits fins, un port de tête altier et un corps élancé. Mais pour qui savait bien lire les regards, sa souffrance n’aurait trompé personne. Et à l’intérieur des yeux d’Alexys, même si on pouvait y trouver l’ivresse, on y lisait cela aussi. Il ne répondit pas à sa question, mais remarqua quand même quelque chose:

    « Je n’ai jamais pensé, je n’ai jamais dit, que tu étais un sosie raté d’elle. Je sais tres bien faire la différence entre vous d’eux, et même si physiquement vous vous ressembliez énormément, sauf qu’elle avait un grain de beauté ici, et toi tu en as un qu’elle n’avait pas, là, tu n’as pas du tout son comportement. Mais ce n’est pas pour cela que tu es comme tu dis raté, non, au contraire, tu es toi, tu es différente, et cela est totalement pour le mieux. »

    Alors qu’il disait qu’elle n’avait pas de grain de beauté à un certain endroit, et un à autre que ne possédait pas le défunte, le jeune homme s’était permis un contact corporelle extremement bref et furtif, passant le bout de ses doigts de pianiste successivement sur le coin droit de ses lévres, et le creux de son coup. Une petite différence qui pourtant, pour qui avait connu les deux jeunes femmes, était criante.
    Non, si la jeune femme avait été un sosie d’Alexya, la douleur de Red aurait été encore plus grande. Si Alexys était différente, c’était mieux, et de toute manière, il l’avait apprécié pour cela, pour la différence, pour le fait qu’elle avait sut lui offrir de l’air frais alors qu’il venait de se noyer après la mort de sa jumelle. Il avait toujours senti au fond de lui que la jeune femme culpabilisait d’être arrivée en retard pour voir sa sœur encore vivante, mais de son coté Ryan savait que c’était tant mieux. Au moins n’avait elle pas eut à supporter la douloureuse épreuve de la voir s’affaiblir, et enfin de la voir mourir alors que lui tenait encore sa main fragile dans la sienne. Il releva le regard vers celle qu’il avait perdu de vue depuis trop longtemps. Il ne lui posa qu’une seule nouvelle question :

    « Pourquoi es tu partie sans dire au revoir ? »

    La question de Red était simple, et ne portait pas sur la raison de son départ, mais plutôt sur le fait qu’elle était partie en omettant totalement le fait de prévenir celui qui avait encore besoin d’elle.

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